Les Temps Modernes

::: Le chemin de fer à Vourey :::

Le développement des modes de transport a toujours favorisé et accéléré les transformations sociologiques et économiques de la société. 

L'implantation du chemin de fer a provoqué au XIXe siècle une véritable révolution, dont nous mesurons aujourd'hui difficilement l'ampleur parce que ce mode de transport nous est devenu famillier et établi dans notre environnement.

Les études et les projets d'infrastructure commencèrent très tôt en Dauphiné. Dans notre région, la première ligne projetée fut celle qui devait relier Grenoble à la ligne Lyon-Avignon. L'administration des Ponts et Chaussées proposa quatre tracés différents :

- un premier traçé de Grenoble à Vienne. 
- un second tracé de Grenoble à St Rambert d'Albon. 
- un troisième traçé longeant la vallée de l'Isère et conduisant de Grenoble à Tain L'hermitage. 
- un quatrième traçé, avec variantes, et conduisant de Grenoble à Valence. 

La municipalité de Vourey se prononça, bien entendu, le 9 novembre 1845, pour le traçé conduisant de Grenoble à Valence. 

Le 6 septembre 1857, le gouvernement accorda au département de l'Isère deux lignes : une pour relier Grenoble à Lyon et l'autre pour relier Grenoble à Valence. Le 31 décembre 1861, le conseil municipal examina le plan des parcelles qui devaient être cédées afin de permettre à l'établissement de la ligne. C'est alors qu'on se rendit compte qu'aucune gare n'avait été prévue à Vourey. La déception fut immense. 

De nombreuses demandes et tractations furent entreprises entre la municipalité de Vourey et la compagnie des chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée (PLM), chargée de l'éxécution de cette ligne. Près de trente ans séparérent le projet initial de construction d'une gare à Vourey et sa réelle réalisation. Enfin, le 11 mai 1892, le directeur du PLM consentit l'établissement d'une halte-station à Vourey moyennant une subvention de 2000F. 

Le 26 mai 1898, et suite à un emprunt de la commune auprès du crédit foncier de France, les travaux de création d'une véritable gare furent entamés. Ces travaux furent achevés en 1901. 

Vourey avait enfin sa gare !!! 

On connaît aujourd'hui le sort de cette gare, dont tous les arrêts de train furent supprimés dans les années 1960 et détruite en 2009. 

::: Les pompiers :::

Lors de la construction du bâtiment de l'école, ce dernier avait été rehaussé pour des raisons de salubrité et d'humidité. En effet, le bâtiment avait vu le jour sur un terrain ou il avait fallu faire des travaux de détournement d'irrigation des champs de son ancien propriétaire Monsieur PETIN.

Ce rehaussement avait permis l'aménagement, dans le sous-sol de l'école, au début des années 1888, d'une société de gymnastique qui s'appeleit l'AVENIR. Jusqu'en 1895, il n'y avait pas de compagnie de pompiers à Vourey. 

En cas d'incendie, c'est Tullins qui apportait son aide. On imagine le temps qu'il fallait alors avant que les pompiers ne soient à pied d'oeuvre lorsqu'un sinistre se déclarait.

Le 24 août 1895, la municipalité envisagea l'achat d'une pompe à incendie et celui-ci fut réalisé le 9 février 1896. 

Le 23 mai 1896, la municipalité projette alors la création d'une société de pompiers avec les jeunes formant la société de gymnastique. Elle est officiellement organisée le 16 juillet 1896. Son commandement est confié au lientenant Henri CHARAMEL. 

Pour appeler au rassemblement en cas d'incendie, il y avait deux clairons. L'effectif initial de la compagnie était de 60 hommes mais il ne fut jamais atteint et on le ramena en 1923 à 40 hommes.

::: La poste de Vourey :::

Pour ses relations postales, le village était rattaché depuis le début du XIXe siècle au bureau de poste de Moirans.

Ce choix avait été fait dès le 30 novembre 1823.

Il fallait cependant porter le courrier à Moirans. Cette situation comportait des inconvénients car l'éloignement des deux communes entraînait beaucoup de retard dans la relève du courrier et le départ des correspondances.

C'est pourquoi, dè le 28 novembre 1842, le maire demanda que la commune fût desservie tous les jours par des facteurs ruraux.

Le village avait grand besoin de relations postales régulières et rapides pour ses commerces de chanvre, ses fabriques de toile, d'huile, de vin et de noix.

Si la desserte de la commune par des facteurs ruraux améliora quelque peu la situation, elle n'entraîna cependant pas une plus grande rapidité des relations postales car Vourey n'était relevé qu'en fin des journée par les facteurs ruraux qui ne pouvaient confier les correspondances aux diligences que le lendemain.

On s'accomoda de cette situation pendant une grande partie du XIXe siècle.

Au début de l'année 1885, le projet de création d'un bureau de poste à Fures provoqua immédiatement des protestations de la municipalité qui réclama la cration d'un bureau de poste à Vourey ou l'octroi d'un facteur spécial pour la commune.

Mais, comme toujours, les choses allèrent très lentement...

C'est seulement le 10 mars 1894 qu'un bureau télégraphique vit le jour dans notre village. Il fonctionna ainsi jusqu'au début du siècle.

En 1900, M.Alfred PENON, cafetier au grand chemin, obtint la gérance et l'installation du bureau dans son café. Les avantages que pouvait représenter cette activité pour son commerce ne lui avaient pas échappé. Dans le même temps, le réseau téléphonique commençait à s'organiser et à se développer.

En 1902, le conseil général de l'Isère décida que toutes les communes du département devaient être dotées d'un bureau téléphonique. A Vourey, il fut installé le 8 août 1902 dans le bureau télégraphique. A l'heure du téléphone manuel il fallait demander le 5 à Vourey.

Une demande fut faite pour la création d'un bureau de facteur receveur et s'engagea à fournir un local pour le bureau de poste.

Le 1er octobre 1905, le bureau fut opérationnel et inauguré. Cette création permit l'unification des services postaux, télégraphiques et téléphoniques.

Bien plus tard, le 1er août 1932, le bureau fut installé dans un nouveau local au bord de la route de la fontaine ronde.

Le 11 janvier 1988, il s'installe finalement dans de nouveaux locaux spécialement adaptés dans le groupe d'habitation nouvellement aménagé dans le centre bourg.

::: Le hameau du Sabot :::

A partir des années 1920 commença à se poser le problème du hameau du Sabot alors rattaché à la commune de Charnècles.

Bien que charnéclois, la quarantaine d'habitants du sabot vivait en fait du côté de Vourey : ils y allaient à la messe, leurs enfants y allaient à l'école et ils y étaient enterrés. Les communications des habitants du sabot avec leur commune administrative était difficile en raison de l'éloignement de charnècles et du mauvais état de la route qui traversait les terreaux. De plus la commune assurait l'entretien des chemins et l'alimentation en eau de ce hameau. 

Cette situation conduisit à une pétition des habitants du Sabot, le 10 mars 1926, demandant leur rattachement à Vourey.

Bien des tractations et des années après.... Le 6 janvier 1931...
La décision positive par décret du Président de la République arrive enfin. 

Le hameau du Sabot fait désormais partie des hameaux de Vourey !

::: Vourey Sports :::

Photo prise dans les années 1950

La fondation de Vourey-Sports eut lieu lors d'une assemblée extraordinaire qui se réunit le 3 décembre 1942.

Le club fut crée sur l'initiative du commandant Louis GRAILLAT. A l'origine, il s'agissait d'une association multisports qui regroupait le football, la gymnastique, la boxe et la clique.

La section de football adhéra à la Fédération Française de Football en 1944.

A son palmarès on peut citer l'accession en première division du Dauphiné en 1968, une demi-finale de coupe du Dauphiné perdue en 1969 par 2 buts à 1 contre l'équipe de la société Merlin Gerin et la coupe Marmonnier remportée en 1970 par 1 à 0 devant l'équipe de Pontcharra-sur-Bréda.

De nos jours Vourey-sports regroupe 150 licenciés. L'ensemble des joueurs est réparti en 8 équipes.

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